Le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres, a vivement exprimé son mécontentement face à l’absence de décaissement des fonds promis pour soutenir la force multinationale en Haïti. Il déplore que, contrairement aux budgets militaires, l’aide humanitaire peine à se concrétiser pour ce pays en crise.
Tandans7, le mardi 17 septembre 2024.- Le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, n’a pas mâché ses mots. En colère et déçu, il a dénoncé l’inaction des donateurs qui n’ont pas honoré les engagements financiers pris pour soutenir Haïti dans le cadre de la mise en place de la force multinationale.
Lors d’une récente intervention, Antonio Guterres a tenu un discours direct et empreint d’amertume face à la lenteur avec laquelle les promesses de financement en faveur d’Haïti sont tenues. Alors que le pays continue de faire face à des crises humanitaires et sécuritaires sans précédent, les fonds promis pour la force multinationale destinée à stabiliser la situation n’ont toujours pas été décaissés.
« Quand il s’agit de financer la guerre, des milliards apparaissent rapidement, mais lorsqu’il s’agit d’aider un peuple qui souffre, nous peinons à obtenir quelques millions », a fustigé le Secrétaire Général. Guterres a ainsi mis en lumière une réalité troublante : les engagements pris lors de réunions internationales et de conférences de donateurs ne se concrétisent que trop rarement pour des causes humanitaires urgentes, telles que celle d’Haïti.
Ce coup de gueule reflète la frustration croissante des Nations Unies face au manque de soutien concret pour un pays en proie à l’insécurité, à la pauvreté et à des violences persistantes. Pour Guterres, il est impératif que les donateurs internationaux traduisent leurs promesses en actes concrets, non seulement pour renforcer la force multinationale, mais aussi pour répondre aux besoins de millions de Haïtiens vulnérables.
« Haïti ne peut pas attendre », a-t-il martelé, appelant la communauté internationale à assumer ses responsabilités et à débloquer les ressources nécessaires pour stabiliser la nation caribéenne.