Le budget rectificatif pour l’année fiscale 2023-2024 a été publié dans le Moniteur, révélant une diminution significative de 20.5% par rapport aux prévisions initiales. Ce réajustement budgétaire, désormais fixé à 254.82 milliards de Gourdes, pose des défis importants pour plusieurs secteurs clés.
Tandans7, le dimanche 18 août 2024.- L’année fiscale 2023-2024 ne se déroulera pas comme prévu. Le budget rectificatif, publié récemment dans le Moniteur, reflète une réalité économique difficile pour le pays, avec une réduction de 20.5% par rapport aux prévisions initiales. Si le budget initial était fixé à 320.64 milliards de Gourdes, le nouveau montant se chiffre à 254.82 milliards de Gourdes.
Le Conseil des Ministres a adopté ce budget rectificatif dans un contexte de pressions économiques intenses. Les objectifs budgétaires fixés pour l’année fiscale 2023-2024 semblent désormais hors de portée, contraignant le gouvernement à réviser ses ambitions à la baisse.
Les ministères les plus touchés par cette réduction sont également ceux qui détiennent les parts les plus importantes du budget. Le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) conserve la plus grande part, avec 34.32 milliards de Gourdes alloués, suivi de près par le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique (MJSP) avec 27.18 milliards de Gourdes, le Ministère des Travaux Publics, Transports et Communications (MTPTC) avec 25.52 milliards de Gourdes, et enfin, la Dette Publique, qui absorbe 23.60 milliards de Gourdes.
Cette réduction budgétaire soulève des inquiétudes quant à la capacité du gouvernement à financer adéquatement des secteurs essentiels comme l’éducation, la sécurité et les infrastructures. La baisse des ressources pourrait ralentir les projets en cours, affectant ainsi le développement du pays et la qualité des services publics.
Alors que le gouvernement tente de naviguer dans une conjoncture économique difficile, la réduction de 20.5% du budget initialement prévu pour l’année fiscale 2023-2024 laisse présager des défis majeurs pour la gestion des ressources publiques. Il reste à voir comment cette contraction budgétaire impactera les secteurs cruciaux et les perspectives de développement d’Haïti dans les mois à venir.