Haïti-Couvre-feu: État d’urgence en Haïti et instauration d’un couvre-feu à Port-au-Prince

L’état d’urgence a été déclaré en Haïti à la suite d’un week-end marqué par une violence intense dans la capitale, Port-au-Prince, et ses environs. Des gangs armés ont attaqué deux prisons, entraînant l’évasion de milliers de détenus et causant la mort d’au moins une dizaine de personnes. Un couvre-feu a été mis en place pour rétablir l’ordre dans la capitale et devrait durer au moins soixante-douze heures.

Tandans7, le lundi 04 mars 2024._ Haïti est confrontée à une grave crise politique, sécuritaire et humanitaire depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en 2021.

La violence persiste en Haïti, entraînant la mise en place d’un état d’urgence et d’un couvre-feu dans tout le département de l’ouest pour une période initiale de soixante-douze heures, pouvant être prolongée. Le couvre-feu est en vigueur de 18h00 à 05h00 locales du lundi au mercredi, ainsi que de 20h00 à 05h00 le dimanche, selon un communiqué du gouvernement.

Le ministre de l’Économie et des Finances, Patrick Michel Boisvert, a signé le communiqué en l’absence du Premier ministre Ariel Henry, actuellement au Kenya. Cette décision fait suite à une détérioration de la situation sécuritaire, notamment à Port-au-Prince, marquée par une escalade de la violence perpétrée par les gangs armés, ainsi que par l’évasion de détenus dangereux, mettant en danger la sécurité nationale, selon le gouvernement.

Le week-end dernier, une dizaine de personnes ont perdu la vie et des milliers de détenus se sont évadés de la principale prison de la capitale lors d’une opération attribuée à des gangs armés.

Cette situation préoccupante a conduit plusieurs États à prendre des mesures, avec la fermeture de certaines ambassades ce 4 mars et des recommandations du Canada et des États-Unis demandant à leurs ressortissants de quitter le pays rapidement. De nombreuses compagnies aériennes, dont American Airlines et JetBlue Airways, ont suspendu leurs vols.

Le Premier ministre Ariel Henry n’est pas encore rentré du Kenya, où il a conclu un accord le 1er mars avec les autorités de Nairobi pour le déploiement de policiers kényans en Haïti.

Dans ce contexte de violence, les services de santé font de leur mieux pour continuer à fonctionner. À l’hôpital de Tabarre, géré par Médecins sans frontières, de plus en plus de blessés sont pris en charge, avec une augmentation des traumatismes psychologiques. L’approvisionnement en médicaments est également affecté, les cargos étant bloqués au port. Les responsables espèrent une accalmie rapide pour éviter une rupture de stock, qui perturberait la capacité à fournir des soins gratuits à la population, dont le nombre de bénéficiaires ne cesse d’augmenter.

Tandans7

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