Maria Isabel Salvador, à la tête du Bureau des Nations unies en Haïti (BINUH), alerte sur la violence croissante et la crise humanitaire dans le pays, tout en soulignant l’importance d’un soutien financier pour la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS).
Tandans7, le Jeudi 4 Juillet 2024.- Lors d’une réunion au Conseil de sécurité de l’ONU, Maria Isabel Salvador, représentante du Bureau des Nations unies en Haïti (BINUH), a mis en lumière la situation alarmante en Haïti, marquée par une violence incessante et des violations graves des droits de l’homme.
Elle a insisté sur la nécessité d’un financement durable pour la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), cruciale pour stabiliser le pays. Salvador a décrit une situation désastreuse où la violence des gangs et les abus systématiques des droits de l’homme mettent en péril la sécurité et le bien-être des Haïtiens. Les progrès, bien que présents, sont minimes face à l’ampleur des défis, comme l’augmentation des déplacements internes et la dégradation des conditions humanitaires.
Salvador a exprimé sa profonde inquiétude quant à l’impact de la violence sur les populations vulnérables, notamment les enfants, les défenseurs des droits de l’homme, les journalistes et les membres du système judiciaire. Les attaques de gangs et les abus systématiques poussent de nombreuses personnes à restreindre leurs activités ou à fuir le pays, aggravant la crise humanitaire.
La situation des droits de l’homme est particulièrement préoccupante, avec des rapports de violences extrêmes, d’enlèvements et de destructions délibérées d’infrastructures essentielles comme les hôpitaux et les écoles.
Malgré ces défis, la réponse internationale reste insuffisante. Salvador a souligné que le Plan d’intervention humanitaire 2024 n’est financé qu’à hauteur de 24,3 %, limitant la capacité des agences humanitaires à répondre efficacement aux besoins croissants. Elle a également noté des développements positifs, comme l’achèvement de la base pour la MMAS et l’arrivée des premiers officiers de police pour soutenir cette mission essentielle.
Ce déploiement initial représente un pas crucial vers la sécurité et la stabilité en Haïti, mais sans un soutien financier international accru, les efforts pour résoudre la crise humanitaire et sécuritaire risquent de rester insuffisants.