Malgré les soupçons de corruption et de sollicitation de pots-de-vin pesant sur les conseillers Louis Gérald Gilles, Smith Augustin et Emmanuel Vertilaire, le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) fonctionne sans difficulté. L’architecte Leslie Voltaire, représentant de Fanmi Lavalas, a précisé qu’aucune instance, nationale ou internationale, n’a le pouvoir légal de les expulser avant la conclusion de l’enquête en cours par l’ULCC.
Tandans7, le dimanche 22 septembre 2024.– Dans un climat de méfiance générale et de spéculations autour du scandale à la Banque Nationale de Crédit (BNC), où trois conseillers du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) sont accusés de corruption, l’architecte Leslie Voltaire, membre influent de la structure présidentielle, a tenu à éclaircir la situation lors d’une intervention sur Radio Magic 9. Il a affirmé que malgré ces accusations, le CPT continue à fonctionner normalement, car aucun dispositif légal n’autorise leur éviction, à moins d’une démission volontaire ou d’un décès.
Les allégations de corruption et de sollicitation de pots-de-vin contre les conseillers Louis Gérald Gilles, Smith Augustin et Emmanuel Vertilaire ont suscité de nombreuses interrogations au sein de l’opinion publique et dans les milieux politiques. Ces accusations, liées à un scandale au sein de la Banque Nationale de Crédit (BNC), ont alimenté les débats sur l’intégrité des membres du CPT et sur la légitimité de cette structure transitoire mise en place pour mener à bien la gouvernance du pays dans une période d’incertitude.
Lors de son intervention, Leslie Voltaire, représentant de Fanmi Lavalas au CPT, a tenu à rappeler que, malgré les suspicions qui entourent ces conseillers, aucun acte légal ne permet de les exclure avant que l’enquête de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) n’aboutisse à des conclusions claires. Il a également précisé que, dans les circonstances actuelles, ni les autorités locales ni les organisations internationales n’ont le pouvoir de les forcer à quitter leurs fonctions.
« En attendant les résultats de l’enquête menée par l’ULCC, il n’existe aucune base légale permettant au CPT ou à la communauté internationale, représentée par des figures comme le secrétaire d’État américain Antony Blinken ou la Caricom, de démettre ces trois conseillers de leurs fonctions », a déclaré Voltaire avec fermeté. Il a ajouté que les seules raisons pouvant justifier leur remplacement seraient la démission volontaire ou, dans un cas extrême, leur décès.
Cette clarification survient à un moment où des pressions de divers secteurs, tant au niveau national qu’international, se font sentir pour que des mesures soient prises contre les conseillers soupçonnés. Toutefois, Voltaire a insisté sur le fait que le respect des procédures légales et le principe de la présomption d’innocence devaient prévaloir.
En outre, Voltaire a appelé à la patience et à la retenue, tout en réaffirmant que le CPT poursuivrait ses activités sans interruption jusqu’à la conclusion de l’enquête. Selon lui, « le rôle du CPT est trop important pour être compromis par des accusations non prouvées. Le conseil doit continuer à jouer son rôle dans la gestion de la transition, indépendamment des spéculations qui l’entourent. »
Dans l’attente des résultats de l’enquête de l’ULCC, le Conseil Présidentiel de Transition semble déterminé à poursuivre ses fonctions malgré les tempêtes médiatiques et les accusations de corruption. Les précisions apportées par Leslie Voltaire rappellent que, dans un contexte aussi délicat, la présomption d’innocence et le respect des procédures légales doivent rester des priorités. Il reste à voir si ces principes suffiront à maintenir la cohésion du CPT face aux pressions croissantes venant de tous horizons