L’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) a récemment demandé l’ouverture d’actions publiques contre treize anciens diplomates haïtiens pour défaut de déclaration de patrimoine, ainsi que contre l’ex-ministre Aviol Fleurant pour fausse déclaration de patrimoine. L’ULCC a également recommandé des mesures contre des responsables du SMGRS pour détournement de fonds et contre Marianthe Mérone pour corruption.
Tandans7, le mardi 3 septembre 2024.- L’ULCC intensifie sa lutte contre la corruption en Haïti avec plusieurs requêtes d’ouverture d’actions publiques. Treize anciens diplomates, dont Léon Charles et Régine Lamur, sont accusés de ne pas avoir déclaré leurs biens. L’ex-ministre Aviol Fleurant est aussi dans la tourmente pour fausse déclaration de patrimoine. De plus, des responsables du SMGRS sont accusés de détournement de carburant, tandis que Marianthe Mérone est impliquée dans un scandale de corruption massive.
L’ULCC a demandé que l’action publique soit mise en mouvement contre treize anciens diplomates pour défaut de déclaration de patrimoine. Ces personnalités, qui comprennent Léon Charles, Gilles Stéphane, et Régine Lamur, n’ont pas produit les documents requis. Si condamnés, ils pourraient se voir privés de leurs droits civils et politiques pour une période déterminée.
Aviol Fleurant, ancien ministre de la Planification, est accusé de fausse déclaration de patrimoine après avoir affirmé ne posséder que cinq comptes bancaires, alors que les enquêteurs en ont découvert plus de seize. Le rapport de l’ULCC révèle également une acquisition suspecte de biens mobiliers et immobiliers par Fleurant entre 2016 et 2017. Fleurant, qui avait précédemment nié les accusations après des révélations de Métronome, voit maintenant sa réputation ternie par les conclusions de l’ULCC.
Le rapport de l’ULCC accuse aussi le Directeur Général et le Directeur Général adjoint du SMGRS de détournement de 197,499,57 galons de diesel, soit plus de 125 millions de gourdes. Germain Paulémon et Mac Alex Joseph ont admis détourner régulièrement du carburant destiné à l’institution. L’ULCC recommande des mesures conservatoires sur leurs comptes bancaires pour garantir la restitution des fonds volés.
Marianthe Mérone, récemment transférée au Centre de livraison de passeports à Pétion-ville, continue de percevoir illégalement 180,000 gourdes par mois du Bureau de l’immigration. Une enquête de l’ULCC a révélé que Mérone avait pour complice Jean Oslin Lambert et que plus de 33 millions de gourdes avaient été trouvées sur ses comptes bancaires. Face à ces preuves, l’ULCC recommande l’ouverture d’actions publiques contre Mérone et Lambert.
Alors que le processus de nomination des directeurs généraux des organismes autonomes et déconcentrés est en attente, l’ULCC appelle à la révocation immédiate des responsables du SMGRS. Malgré les promesses de remplacer les directeurs impliqués dans des scandales de corruption, aucune action concrète n’a été prise. Pendant ce temps, d’autres dossiers de corruption impliquant des institutions telles que la FNE, BMPAD et l’ONA sont en cours d’examen par l’ULCC, soulevant des interrogations sur la lenteur des autorités à prendre des mesures décisives.