L’ex-député de Petite Rivière de l’Artibonite, Prophane Victor, fait une nouvelle fois face à des sanctions internationales. Le Comité des sanctions de l’ONU l’a placé sur liste noire, l’accusant de trafic d’armes et de promotion de la violence dans la région de l’Artibonite. Cette décision, rendue publique le vendredi 27 septembre, vise également Luckson Elan, chef du gang « Gran Grif ».
Tandans7, le lundi 30 septembre 2024.– Miami Herald a rapporté que Prophane Victor, déjà visé par des sanctions américaines, a de nouveau été inscrit sur la liste noire internationale. Cette fois-ci, c’est le Comité des sanctions de l’ONU qui prend des mesures contre lui. L’ex-député de Petite Rivière de l’Artibonite se voit ainsi privé de voyager et soumis à des restrictions.
Le Comité des sanctions de l’ONU, dans sa dernière série de mesures contre les individus responsables de l’instabilité en Haïti, a sanctionné Prophane Victor pour son implication présumée dans le trafic d’armes et la promotion de la violence, en particulier dans la région de l’Artibonite. Ces accusations mettent en lumière son rôle dans la dégradation sécuritaire de cette zone, où les gangs armés prolifèrent et exacerbent la situation déjà précaire.
En plus de Victor, Luckson Elan, leader du gang notoire « Gran Grif », a également été sanctionné. Le gang est accusé d’avoir semé la terreur dans plusieurs localités de l’Artibonite, en orchestrant des attaques armées, des enlèvements, et en renforçant le trafic d’armes illégal dans le pays. Cette décision fait suite à des sanctions imposées plus tôt dans la semaine par le Département du Trésor des États-Unis, qui cible des individus et groupes soutenant l’insécurité en Haïti.
Ces sanctions viennent renforcer la pression internationale sur les acteurs violents en Haïti, visant à enrayer l’escalade de la violence qui gangrène la société haïtienne, particulièrement dans l’Artibonite, où des communautés entières sont prises en otage par les gangs.
Cependant, la question demeure : ces sanctions suffiront-elles à neutraliser les réseaux criminels ou à rétablir la paix dans une région déjà en proie à de profonds troubles sociaux et économiques ? Les réactions au sein de la classe politique et de la société civile haïtienne ne se sont pas fait attendre, beaucoup saluant ces mesures comme un signal fort de la communauté internationale contre l’impunité.