Lors d’une récente intervention sur Radio Caraïbes, Madame Louisette Vertilus Pierre, coordonnatrice de la PLAFODA, a vivement critiqué l’organisation Kay Fanm et le Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Cette dénonciation met en lumière les divisions croissantes au sein du secteur des femmes en Haïti.
Tandans7, le jeudi 29 août 2024.- Le mardi 27 août, les ondes de Radio Caraïbes ont été le théâtre d’une déclaration percutante de Madame Louisette Vertilus Pierre, coordonnatrice de la Plateforme des Femmes Organisées de l’Artibonite (PLAFODA). Elle a mis en cause ouvertement l’organisation Kay Fanm ainsi que le Conseil Présidentiel de Transition (CPT), pointant du doigt leur gestion et leur représentativité dans le paysage politique haïtien.
Madame Vertilus Jean Pierre a déploré le traitement préférentiel accordé à l’organisation Kay Fanm, l’accusant de marginaliser les femmes issues des neuf autres départements du pays. Cette critique survient dans un contexte tendu où le secteur féminin haïtien est profondément divisé quant au choix de représentation au sein du Conseil Électoral Provisoire (CEP).
Le conflit prend racine dans les récentes élections organisées par le « Dialogue inter-femmes », où plus de 500 organisations nationales ont participé, consacrant Yves Marie Édouard comme victorieux avec 154 voix. En contraste frappant, seulement 14 organisations ont pris part aux scrutins supervisés par Kay Fanm. Cette faible participation jette une ombre sur la légitimité et la représentativité des résultats obtenus par cette organisation.
Ces développements soulignent un profond malaise au sein du secteur des femmes en Haïti, exacerbé par des rivalités politiques et des revendications de représentation juste et équitable. Alors que le pays navigue à travers une période de transition politique délicate, les voix divergentes au sein du secteur féminin risquent de compliquer davantage le processus de consolidation démocratique.
La déclaration de Madame Vertilus Pierre révèle les fissures grandissantes au sein du mouvement féminin haïtien, mettant en lumière les enjeux de représentation et de légitimité qui continuent de diviser les forces vives du pays.